dimanche 29 novembre 2015

Simple et libre

La seule vraie difficulté en peinture est d’être simplement libre et librement simple.
Miroir  tempera sur papier 32x20cm
Ce n’est pas un jeu de mots.
 Je veux juste dire que parmi le fouillis indescriptible de tous les conditionnements que j’ai acquis au long de mon existence, trouver un chemin de liberté est une vraie difficulté. Ma liberté est difficile à définir.
 D’autre part, faire vœu de simplicité est une bien belle direction à prendre pour cheminer. Mais si, d’aventure, je ressens un besoin de faire de la dentelle, pourquoi devrais-je m’en priver ?
 L’expression artistique demeure pour moi une tentative d’expression, de communication et d’esthétique. Cela implique de pouvoir évoluer dans un contexte libre, peut-être simple, en tous les cas et surtout serein.
 C’est ainsi que pour pouvoir faire le point sur mes outils d’expression, l’autoportrait demeure pour moi le véritable exercice d’authenticité :
  • modèle toujours disponible
  • modèle indifférent à toute considération narcissique
  • peintre libre de prendre son temps et de jouer avec son tableau.

kiss  [Keep It Simple & Short]

​Pour nos amis anglophones, une libre et simple et excellente traduction de Christina.
For our English speaking friends, a free, easy and excellent translation from Christina.
Au commencement ...

English résumé

The only real difficulty in painting is to just be simply free and freely simple.
This is no wordplay.
 I just want to say that among the indescribable jumble of all the conditioning that I have acquired throughout my existence, finding a free path is a real problem. My freedom is difficult to define.
 On the other hand, making vow of simplicity is a beautiful way of wandering. But if, by chance, I feel a need to privilege subtlety, why should I do without it?
 Artistic exteriorisation remains for me an attempt of expression, communication and aesthetics demonstration. This implies to evolve in a free context, perhaps simple, in any cases and above all serene.
 Thus, in order to be able to update my means of expression, self-portrait remains for me the true exercise of authenticity:
  • The model (me) is always available
  • This particular model (me) remains free from any narcissistic consideration
  • The artist (me) is welcome to take his time and play with his own production.
kiss [Keep It Simple & Short]

mardi 24 novembre 2015

Jamais plus jamais

Voici pour clore ma réflexion – évaluation de mes rapports avec le dessin et la peinture.
La laitière [the milkmaid]
graphite sur papier, 28x21cm
Dans cet exemple de la laitière, les nuances entre un dessin très plein (relativement peu graphique) et une peinture tout en rapport de surfaces sont évidentes. Si le sujet semble le même, la différence des traitements picturaux leur donne à chacun un état d’esprit radicalement différent. On peut d’ailleurs préférer l’un ou l’autre selon sa propre humeur ou selon l’usage que l’on désire en faire. On peut aussi les présenter en complément l’un de l’autre – en pendant, le dynamisme et la “rusticité”du dessin offrant son énergie vitale à la douceur presque nostalgique.
Quant à l’artiste, si j’ai eu du plaisir lors des deux réalisations, j’admets mieux me reconnaître dans la version au graphite que dans celle à la tempera. J’ai traité le dessin comme une peinture, utilisant des blocs plutôt que des crayons, mais surtout, j’ai pu y déployer mon énergie avec une plus grande spontanéité. Pourquoi ? Je l’ignore. C’est un simple constat.
Ce qui me paraît de plus en plus avéré, c’est qu’une image m’apparaît de plus en plus pour elle-même, hors de toute considération technique ou stylistique.
Dessin ou peinture ? Qu’importe, il faut que ça sorte, que le plaisir l’emporte !  « kiss »

Pour nos amis anglophones, voici la version de Christina :

English Résumé

Never Say Never
Here is to end my reflection – an evaluation of my relationship between drawing and painting.
La laitière [the milkmaid]
tempera sur Arches, 41x31cm [egg tempera]
In this example of the milkmaid, shades between a plain drawing (with relatively few graphism) and a painting all in surfaces reports are obvious. If the subject seems the same, the difference of the pictorial treatment gives each one of them a radically different mindset. One can however prefer one or the other, according to one’s mood or to the wished use. One can also present each one of them as a complement to the other – vis-à-vis, the dynamism and the "rusticity" of the design offering its vital energy to the almost nostalgic sweetness.
As for the artist, if I had fun at both achievements, I must admit that I recognise myself better in the graphite version than the tempera one. I treated the drawing as a painting, using blocks instead of pencils, but most of all, I was able to deploy my energy with greater spontaneity. What for ? I don’t know. It’s a simple fact.
What seems increasingly proved is that a picture appears to me more and more as herself, outside of any technical or stylistic consideration.
Drawing or painting ? Whatever… just make sure that the fun wins !  "kiss"

samedi 14 novembre 2015

Peindre ou faire la guerre

Prologue – Peindre ou faire la guerre

« miroir 02 »
tempera à l'oeuf sur papier
egg tempera on paper
31x20.5cm
J’allais publier mon article lorsque j’apprends, qu’à nouveau, des états armés se font la guerre par victime civiles interposées. Les marchands d’armes et autres profiteurs de conflits commencent à y croire, leurs beaux jours se dessinent de plus en plus précisément à l’horizon.
Je suis pris d’une insidieuse contagion celle de la violence. La tentation de la violence. C’est ma nature -humaine-.
Heureusement, mon système immunitaire mental réagit à merveille et, peu à peu, je retrouve mon esprit constructif -humain lui aussi- qui me permettra d’agir à ma façon. Ceci même si mon attitude paraît dérisoire en comparaison de ce que vivent les victimes de toute horreur.
(suite de cette réflexion en fin d’article)

Voici donc.

Peindre-dessiner : l'état d’esprit en actes

    peindre – dessiner
    montrer – dire
    teindre – délimiter
    tacher – ligner
    poser un accord – tracer une mélodie
Les attitudes suivantes sont nécessaires aux deux spécialités :
Contempler – analyser – reproduire sa « petite » (Cézanne) sensation.
Peindre serait une attitude plutôt démonstrative, alors que dessiner serait une attitude plus discursive, plus intellectuelle. Tout ceci me semble très réducteur.
Chercher à peindre–dessiner revient pour moi à vouloir utiliser l’ensemble des potentiels du cerveau au service d’une expression artistique visuelle graphique. Simplement.
projet -esquisse
L’outil n’est pas le pinceau ni le crayon, mais bien l’intention, la lumière, la couleur et l’acte de les poser sur la surface picturale. C’est donc bel et bien la touche, les intentions qui la motivent et l’énergie qui l’anime qui font l’œuvre d’art. La touche qui se fait incisive ou caressante, précise et fine, ou large voix fondue, discursive ou passive, allusive ou rêveuse…
(En ce sens, l’art japonais du sumi-e est une forme de dessin–peinture)
On a souvent dit que le dessin permet d’entrer dans l’intimité du peintre. Admettons, mais alors que dire de la peinture de Bonnard, qui d’ailleurs reposait fermement sur ses nombreux dessins préparatoires. Que dire aussi des bozzetti et modelli de Rubens (ses diverses esquisses à l’huile) ?
De plus, l’artiste ne suffit pas à la production artistique. Je veux dire qu’il n’y a pas que le « faiseur » (poète, en grec). De l’autre côté de l’œuvre se trouve le récepteur. Spectateur (quelquefois propriétaire) outillé de sa sensibilité, de son regard, de son état d’esprit forgé par tout ce qui a fait qu’il est présent devant une image qui va réellement influencer son existence, positivement ou non. Sa vision lui appartient en propre. Sa part artistique est aussi importante que celle du poète visuel.
ébauche couleur
D’aucun diraient que ce sont les critiques, les mécènes et le marché qui font l’art, mais ce n’est vrai que depuis Masaccio et la Renaissance. Ils ne font d’ailleurs pas l’art, mais la renommée et l’oubli des “artistes”… qui se portaient probablement mieux lorsqu’ils étaient artisans, itinérants ou établis.

Epilogue – Rendre son esprit disponible à la beauté plutôt qu’à l’horreur.

Notre culture de masse – cinéma, télévision, etc. – nous abreuve de situations où une logique concurrentielle, agressive, violente est la norme. Les personnages se débattent dans un monde et une société d’humains au mieux indifférents, au pire hostiles.
De ce fait, le cerveau des spectateurs devient de plus en plus capable d’accueillir une telle réalité et, sans même la provoquer, peut la considérer le cas échéant comme « normale ». En effet, il se passe au niveau du fonctionnement cérébral la même chose qu’avec les phénomènes publicitaires. Nous n’avons pas besoin d’un produit, encore moins d’une marque. Mais le jour où la question se posera, on se dirigera automatiquement vers les produits et les marques déjà vues ou entendues, car elle sont tout bonnement familières à nos circuits neuronaux et leur évitent ainsi une analyse coûteuse en énergie.

fin ébauche couleur
Je suis un humain, faiseur d’images. Mon cerveau d’humain a besoin d’explications, de causes, d’effets. Comprendre. Je n’ai aucune théorie pour permettre à mon cerveau… perfectible, de comprendre vraiment tout cela. Je crois qu’un principe vital universel est à l’œuvre, au sens large. Mon expérience me montre que je ne vais bien qu’en état d’harmonie, qui elle-même se nourrit de ce que l’on nomme au sens large l’amour, la bonté ou parfois, la beauté. Voilà pourquoi je veux continuer à tout prix à proposer des images dont le contenu – au minimum esthétique – prédispose à les accueillir : la voie de la beauté.

Ce faisant, je ne suis pas un grand innovateur. Lors des deux dernières guerres mondiales (je veux dire la 1 et la 2) Bonnard n’agissait pas autrement, par exemple. Avant cela, Rubens a choisi de magnifier l’humain en général, ses épouses successives et ses enfants en particulier, ce qui lui permettait de croire mieux que de survivre, dans un siècle où les horreurs et la peste n’épargnaient ni sa contrée, ni sa famille. Il œuvrait aussi en tant que diplomate – son statut le lui imposait – mais il ne s’engageait qu’en faveur de la paix. Les exemples de peintres résolument positifs, parfois activistes, ont été nombreux dans l’histoire de l’art. C’est tant mieux.
corps de peinture

J’en ai assez dit. Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais pour ma part, je suis convaincu.
Allez… Salut les artistes !

Et bonjour les artistes anglophones. Traduction par Christina :

English Résumé


Prologue – To paint or make war

I was going to publish my article when I heard that, again, armed states make war by interposed civilian victims. Arm dealers and other war profiteers act as if they believe that their heydays emerge more and more precisely on the horizon.
I briefly suffered from an insidious contagion… that of violence. The temptation of violence. This is my nature – human –.
Fortunately, my immune system reacted well and, step by step, I found again my – human too – constructive mind that will allow me to act my way. This, even if my attitude seems pales in comparison to the experiences of victims of any horror. (This discussion will continue at the end of this article).

So here's.
reprise des clartés

Paint – draw: the state of mind in action

    paint – draw
    show – say
    dye – delineate
    stain – Line
    ask an agreement – draw a melody
The following attitudes are necessary to both specialties :
Contemplate - analyze - reproduce the "small" (Cézanne) sensation.
To paint is an attitude rather demonstrative, while to draw is an attitude more discursive, more intellectual. All this seems very reducer.
Seeking to paint or draw means to me using all the potential of the brain in the service of a graphic visual artistic expression. Simply.
The tool is not the paintbrush or the pencil, but the motive, the light, the color and the act of placing them on the pictorial surface. It is indeed the touch, the underlying intentions and the driven energy which form the work of art. The touch that is caressing or incisive, precise and fine, or ample melted voice, discursive or passive, allusive or dreamy…
seconde reprise couleur
(In this sense, the Japanese art of sumi-e is a form of drawing and painting)
It was often said that the drawing allows you to enter into the intimacy of the painter. I recognize that, but then what about the paintings by Bonnard, who are also firmly based on his numerous preparatory drawings. And then, what is to say about the bozzetti and modelli of Rubens (his various oil sketches)?
Most of all, the artist does not suffice to the artistic production. I mean there is not only the "doer" (poet, in Greek). On the other side of the artpiece is the receiver. Onlooker (sometimes owner) equipped with his sensitivity, his vision, his state of spirit wrought by everything that has brought him before an image that will really influence his existence, positively or not. His vision belongs to him. His artistic hand is as important as that of the visual poet.
Some would say that it is the critics, sponsor and the art market that « make » art, but this is true only since Masaccio and the Renaissance. In fact, they dont « do » the art but only the fame or the oblivion of “artists”… which were probably better of when they were only artisans, itinerant or established.
travail achevé
«
 miroir 02 »
tempera à l'oeuf sur papier
egg tempera on paper
31x20.5cm

Epilogue – To make one’s mind available to beauty rather than horror.

Our mass culture – movies, TV, etc. – inundates us with situations where a logic of competition, aggressiveness and violence is the norm. The characters struggle into a world and a human society at best indifferent, at worst hostile.
Therefore, the brain of the spectator becomes more and more able to accept such norms and, even without inducing them, may consider them as "normal". Indeed, it happens at the level of brain function the same things as with the advertising phenomenon. We do not need a product, m
uch less a brand. But when the question will arise, it will automatically direct us towards the products and brands already seen or heard of, as they are simply familiar to our neuronal circuits and prevent them from an expensive loss of analysis energy.

vérification des valeurs
verification of values
I am a human, images maker. My human brain needs explanations, causes, effects. Understanding. I have no theory to allow my brain… perfectible, to really understand it all. I believe that a universal vital principle is at work, at large. My experience shows me that I feel well only in a state of harmony, which feeds itself with what is called, in the broad sense, love, kindness or sometimes beauty. That's why I want to continue, at any cost, to provide images whose content – at least aesthetically – predisposes to welcome : the way of beauty.

In doing so, I am not a great innovator. During the two world wars (I mean the 1 and 2) Bonnard did not act otherwise, for example. Before that, Rubens has chosen to magnify the human in general, his wives and children in particular, which allowed him to think better than to survive in an age when the horrors and plague spared neither his country nor his family. He also was working as a diplomat – his status obliged him to – but he only pledged in favor of peace.
Examples of painters resolutely positive, sometimes activists, have been multiple in the history of art. So much the better.

I've said enough. I don’t know how it is for you, but as far as I am concerned, I am convinced.
Come on… hello artists !

lundi 9 novembre 2015

La fille d'à côté productions



Comme annoncé la semaine dernière, voici dès aujourd'hui sur les fils du web les deux livres écrits par Christina et illustrés par moi-même.

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voir les 17 illustrations
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Vous en reprendrez bien un peu est un recueil de textes courts illustrés. Christina revient sans concession, mais avec tout le sel de son humour sur des événements parfois improbables de sa riche existence ; elle m'a invité à compléter ses histoires de quelques illustrations. Pour cette série, les images adoptent le ton du sourire poétique.




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voir les 34 illustrations
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Comme si le soleil brillait partout se présente sous forme de textes "nouvellisants". Vous la retrouvez, enceinte, avec d'un bébé de 18 mois et d'un mari qui voit ses capacités de travail se réduire brutalement. Cerise sur le gâteau, tout ce petit monde évolue dans un vieux chalet des Alpes suisses.

Christina raconte au plus près de sa sensibilité et avec humour les découvertes qu'elle y a faites sur les richesses et les limites de son environnement et d'elle-même. Cette fois encore elle m'a gentiment offert la partition visuelle de son ouvrage, ajoutant du même coup une seconde voix à son chant intime.


Vous trouverez une autre présentation de Christina et des 2 ouvrages sur cette page. Le téléchargement libre et gratuit y est également possible.
Pour conclure, tout en rebondissant sur l'article précédent, je ne peux que vous inviter à jouer le jeu et à télécharger ces 2 ouvrages pour comparer l'expérience de leur lecture avec l'expérience de la seule vision des illustrations, pour elle-même. Vous pourrez alors constater, d'une part comment votre propre imaginaire complète les images, mais aussi comment le texte et son image forme un couple authentique, plus évocateur que l'image ou le texte seul.
Bien que les ouvrages soient en français, voici une traduction de l'article pour nos amis anglophones. Aujourd'hui encore, c'est Christina qui peaufine la version anglaise. Merci à elle.

English Résumé

Although the books are in French,  here is a translation of the article for our English speaking friends. Today, it’s Christina again who refines the English version. Thank’s to her.

The girl next door productions

As announced last week,you will find today on the web the two books written
by Christina web and illustrated by myself.

Won’t you have some more ? is a collection of illustrated short stories. Christina returns without compromise, but with all the salt of his humor, uncertain, sometimes improbables events offer rich existence ; she invited me to complete her texts with a few illustrations. For this serie, the images adopt the tone of a poetic smile.

As if the sun was shining everywhere appears under the form of texts « newellisants ». Finding herself pregnant, with an 18 months old baby and a new husband who sees his working habilities cruelly reduced. Top on the cake... this little world is evolving in a very old chalet lost in the Swiss Alps.
Christina relates, to the nearest of her sensitivity and humor, the discoveries that she made concerning the wealth and most of all the limits of her environment and especially herself.
Again she kindly offered me the visual partition of her work, adding at the same time a second voice to her inner song.

You will find another presentation of Christina’s 2 books on this page. The free download is also available.

To conclude, while bouncing on the previous article, I can only invite you to play the game by downloading these 2 items and compare the experience of reading them with the experience of the sole vision of the illustrations for themselves. You will then see, at first how your own imagination completes the images, but also how the text and its images forms a genuine couple more evocative than the image or text alone.
Here are again the links towards the 2 albums of illustrations only :


see 17 illustrations
see 34 illustrations















And as always, thanks for reading and watching.

samedi 7 novembre 2015

illustration ou peinture ?

Un débat parfois très intolérant oppose les peintres et les critiques : la peinture peut-elle "dire" quelque chose ?
Eugene de Blaas: The friendly gossip
(source wikimedia)
Pour beaucoup, le seul sujet admissible en peinture est la peinture elle-même.
Si un peintre "raconte", on dit avec mépris que sa toile bavarde.
C'est surtout vrai depuis l'époque de l'art moderne.

Bref, si je me suis absenté de ce blog ces dernières semaines, c'est d'une part pour essayer d'affiner une méthode picturale d'expression (cliquez pour entrevoir mon chevalet), mais aussi parce que j'ai eu le plaisir d'illustrer un livre écrit par Christina (oui, celle-là même qui traduit ces articles pour les lecteurs anglophones).
Le sujet d'aujourd'hui est donc bien fondé.
Socrate, ses deux épouses et Alcibiadepar Reyer Jacobsz van Blommendael, peinture sur toile, 210 x 198 cm, xviie siècle, musée des beaux-arts de Strasbourg.
(source wikipedia)
L'illustration est une création picturale aussitôt qu'elle cherche à offrir une seconde partition à l'oeuvre écrite. L'artiste, en effet, pourrait se borner à "dire en image" ce qui est écrit en mots. On pourrait alors qualifier les images de bavardages. Mais si le peintre-illustrateur offre une vision personnelle et cohérente de sa lecture du texte (dans un esprit poétique, ou satirique, ou polémique, etc.) alors les illustrations ne parlent plus. Elles parfument le texte.
Dans ce cas, l'illustrateur, peintre, dessinateur ou graveur opère légitimement dans le domaine de l'art.

Vous trouverez prochainement dans ce blog des liens vous permettant de télécharger gratuitement les deux ouvrages écrits par Christina, illustrés par mes soins. Je vous les présenterai plus en détail le moment venu.


Pour vous permettre de patienter, permettez-moi de vous offrir dès maintenant une petite promenade temporelle, que vous pouvez consulter - télécharger par ce lien .
Ce document  pdf - 1 couverture couleur et 6 pages noir/blanc - est bien sûr libre de droits.
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Voici la traduction de ce qui précède pour nos amis anglophones.
And now for our English friends :

English Résumé
A sometimes very intolerant debate opposes painters and critics: may the painting "say" something?
First image >> Eugene de Blaas : The friendly gossip (source wikimedia)

For many, the only eligible subject in painting is the painting itself.
If a painter « relates », it is said despisingly that his canvas is jabber.
This is especially true from the emergence of modern art.


In short, if I was absent from this blog those recent weeks, it was at first because I tried to refine a pictorial expression method (click to glimpse my easel), but also because I have had the pleasure to illustrate a book edited by Christina (yes, the very one who translates these items for my English readers). Today's topic is therefore well founded.
Second image >> Socrates, his two wives and Alcibiade by Reyer Jacobsz van Blommendael, painting on canvas, 210 x 198 cm, seventeenth century, Museum of Fine Arts of Strasbourg. (source wikipedia)


The illustration is a pictorial creation as soon as it seeks to provide a second partition to the written work. The artist, in fact, could simply « tell in images » what is written in words. One could then qualify those images as chatter. But, if the painter-illustrator offers a personal and coherent vision of his reading of the text (in a poetic mind, or satirical or polemical, etc.), then the illustrations no longer speak. They « perfume » the text. In this case, illustrator, painter, draftsman and engraver legitimately operate in the field of art.


You will soon find in this blog some links allowing you to download two books written by Christina, illustrated by me. I shall introduce them with more detail in due course.
In the meantime, let me offer you, hereafter, an humble temporal perambulation. You may watch-download it  using this link or this thumbnail.
This document - 1 color cover followed by 6 black/white pages – is, of course, free of rights.
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