Affichage des articles dont le libellé est fond. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est fond. Afficher tous les articles

mercredi 15 avril 2015

Une affaire de contrastes

Objectif

Ce tableau m'a permis de répondre à plusieurs questions :
- Puis-je sublimer la muraille de montagne qui se trouve devant mes fenêtres tout en lui laissant son aspect reconnaissable ?
- Est-il possible de montrer des couleurs hivernales sombres sans faire une image morbide ou dépressive ?
- Puis-je marier des couleurs transparentes et des couleurs pâteuses dans toutes les couches de la réalisation et sur n'importe quelle partie du tableau grâce aux émulsions oeuf-huile-gomme ?
- Puis-je utiliser une palette «rabattue» pour le premier plan et des tons purs pour l'arrière-plan sans choquer nos habitudes visuelles, sachant que la règle serait de manifester une perspective aérienne en définissant l'arrière-plan par des des écarts de valeurs (luminosité) faibles et des couleurs plutôt grisées ?

Résultat

Invitation 01 (tempera, 60x45cm)
J'ai utilisé une composition basée essentiellement sur des imbrications de triangles enchâssés.
J'ai peint l'avant-plan de manière à obtenir des nuances et teintes brunâtres et grisâtres, chaudes et froides, allant du roux le plus aigu au pourpre le plus indigoté. Des couleurs verdâtres complètent cette harmonie dew couleurs que certains qualifient de secondaires.
J'ai obtenu ce premier-plan en alternant des couches transparentes et opaques, presque empâtées.
Pour l'arrière-plan j'ai joué, sur un fond blanc presque nacré, avec des couleurs translucides (utilisant une tempera très riche en huile et en gomme) que j'ai déposées en glacis et hachures très fins.  La principale difficulté fut de donner l'impression d'un ciel clair tout en gardant la possibilité de donner des accents très lumineux sur les éléments de la gauche de l'horizon.
Le tableau semble fonctionner, malgré l'inversion des tons purs et rabattus et malgré l'absence de point de fuite dans le dessin de la composition. 
Pourquoi ?
Probablement parce qu'il y a des contrastes de valeurs très marqués dans le premier-plan. Cela le met plus en évidence que le fond, malgré la juxtaposition des contrastes colorés par les complémentaires jaune-violet et orange-bleu. Il y a également un contraste  entre le traitement du premier et de l'arrière-plan.
Peut-être aussi que la ligne horizontale semble coupéée par la diagonale marquant le bord de l'avant-plan.
Le résultat final me paraissant pour le moment acceptable, je vais interrompre cette peinture dans son état actuel.

English résumé

This painting allowed me to answer several questions: 
- Can I sublimate the mountain wall in front of my windows while letting his recognizable appearance 
- Is it possible to show the dark winter colors without a picture? morbid or depressing 
- Can I marry transparent colors and pasty colors in all segments of the construction and on any part of the table thanks to the egg-oil emulsions gum 
- Can I use a palette "dull" for foreground and pure tones for the background without offending our visual habits, knowing that the rule would be to show an aerial perspective by defining the background with just little differences of values (brightness) and unsaturated colours?

mardi 11 mars 2014

Nefertitina - Un bon fond ?

 Anglophones, you're welcome ; if the google traduction (select your language in the right column) doesn't do it well, please find a little english résumé at the bottom of this article  :o)

Objectif



Dégradé de tons complémentaires
Après avoir tracé rapidement les corrections en donnant également les indications de température, il s'agit aujourd'hui de peindre le fond dans sa forme définitive (probablement :o)

Moyen

Les pigments blancs et bleu primaire ,
un pinceau petit-gris mouilleur n° 1,
le medium de base,
beaucoup de temps...

Bilan

La grosse difficulté dans l'exécutions de ce fond est le dégradé bleu vers rose-orangé, ou plutôt froid vers chaud, dans des valeurs très élevées en terme de luminosité.
Plus de cinq heures et demie de travail minutieux ; un résultat à la hauteur de la patience demandée.
Ce type de technique est tout-à-fait favorable à la méditation  :o)


English Résumé

This session, the background is (I hope) finished. The main difficulty lies in the execution of the color gradient, from cold to hot (lukewarm should I say). I think that the five and half hours of careful painting were worth it :o)

lundi 10 mars 2014

Nefertitina - Retour aux sources

 Anglophones, you're welcome ; if the google traduction (select your language in the right column) doesn't do it well, please find a little english résumé at the bottom of this article  :o)

Objectif

début de transformation
Après avoir encore une fois retoucher l'épaule de droite (son épaule gauche), m'est apparue une gêne. J'ai constaté une disharmonie entre ce que je voyais dans ma tête et sur le panneau. Cela ne semblait qu'un petit problème, mais je ne savais par quel bout le prendre.
Le seul moyen, faire du petit problème un gros problème, bien visible.
Je suis donc retourné à la source de mon idée, inscrite dans le premier croquis que j'ai fait pour ce projet. I suffisait ensuite de réaccorder les deux images. Simple

Matériel

Crayons de couleurs Polychromos, en base d'huile
Pigments habituels plus le cyan (bleu primaire de phtalocyanine, PB 15)
La tempera de base et les pinceaux de petit-gris n° 00 et 2.

Bilan

sous-couche achevée
Tout s'est bien passé, malgré une certaine retenue au début du processus. Normal, je m'étais déjà un peu attaché à l'image telle qu'elle était et... il est difficile de recouvrir un travail qui a déjà demandé pas mal d'énergie et de don de soi.
Mais une fois les premiers traits décisifs accomplis, ce fut un vrai plaisir que de retrouver enfin l'image telle que je l'avais rêvée  :o)
Bien entendu, le contraste apporté par le bleu sur sa complémentaire orangée est un peu fort dans le haut de l'image. J'équilibrerai cela en ajoutant de la luminosité sur le fond.
Il faudra également reprendre le détail de la chevelure entière !..
C'est pas grave, j'aime peindre  :o)

English Résumé

The purpose of this session is to re-establish the painting as I dreamed of it. The main difficulty concerns the "mourning" of all the work done until now. But it worths it. I used pencil in oil base and the usual brushes, medium and colours (+ cyan).
You'll notice that I gave a final form to her left shoulder.
One can consider there is too much contrast in top of the picture, due to adjacent complementary blue and orange. This will be harmonized later thank to higher tones of luminosity.
There's a lot more to do. I'm lucky : I love painting  :o)

jeudi 6 mars 2014

Nefertitina - Première reprise du fond

 Anglophones, you're welcome ; if the google traduction (select your language in the right column) doesn't do it well, please find a little english résumé at the bottom of this article  :o)

Objectif

Première reprise du fond J'ai aujourd'hui effectué la première reprise du fond.
Il s'agit de donner une température plus froide aux lumières extrêmes pour offrir un contraste aux ombres qui, elles seront chaudes.

Matériel

Un pinceau en petit-gris n°00
Des couleurs assez liquides faites à base de blanc, très légèrement réchauffé d'ocre doré de Vérone ou très légèrement refroidi d'hématite, ou très légèrement teinté de rouge de Venise.

Bilan

J'ai commencé par la partie inférieure du tableau, passant un blanc froid près du corps et progressivement réchauffé en s'en éloignant. La touche était verticale et très fine.
La partie supérieure, en contraste, a été effectuée très hardiment, très librement, débordant très souvent dans la chevelure même. Ainsi, en utilisant du "blanc", j'obtiens différents contrastes grâce au diverses températures et au diverses touches de pinceau.
L'ensemble sera repris ultérieurement en nuances, mais le fond est maintenant suffisamment élaboré pour pouvoir reprendre la chevelure au striper avec différentes couleurs, cette fois-ci.

English Résumé

The purpose of this session is to paint the background in its final tonal value. It was done with different kind of brush touches. Calm and vertical at the bottom right, they become free and full of energy on the top and the left of the painting. The white tempera was sometimes warmed up with a little amount of yellow ocher and sometimes cooled down with hematite (specially near the body).
I will be able now to go in painting the hair, with different colours this time.

Le nouveau chevalet

Afin de pouvoir travailler dans une position plus adaptée à mon état physique, j'ai conçu et réalisé (bricolé :o) ce chevalet pivotant sur 360° et inclinable de tous côtés jusqu'à environ 45°. Posé à bonne hauteur, il permet de travailler assis sans avoir à lever les bras. La position debout permet le recul que l'on a avec un chevalet de studio habituel.

Translated in english :

The new easel

In order to work in a more suitable position according to my physical condition, I designed and built (tinkered :o) this easel. It is 360° rotatable and tiltable to all sides about 45°. Placed at the right height, I can work sitting without having to lift the arm. When I stand, I have a good vision down, as with a normal studio easel.

mardi 4 mars 2014

Nefertitina - Première reprise de la chevelure

 Anglophones, you're welcome ; if the google traduction (select your language in the right column) doesn't do it well, please find a little english résumé at the bottom of this article  :o)

Objectif

J'ai aujourd'hui effectué la première reprise de la chevelure.
Cela peut sembler curieux de procéder à cette étape alors que le fond n'a pas encore sa forme définitive et que les cheveux isolés seront donc en grande partie recouvert lors de cette future étape.
J'ai voulu pouvoir observer la luminosité moyenne de la chevelure finale afin de pouvoir peindre un fond qui puisse le plus possible s'accorder, s'harmoniser avec cette chevelure ; cela limitera les interventions très délicates lors des dernières retouches.
Matériel
J'ai utilisé exclusivement le striper que j'ai décrit ici.
Comme couleur, j'ai utilisé un ocre doré fortement augmenté de blanc (titane et zinc). Il sera la tonalité la plus lumineuse de cette image, tout comme l'hématite en est la tonalité la plus sombre.
Bilan
J'ai donc maintenant les deux extrêmes en terme de luminosité.
La peinture au striper fut un vrai plaisir. Bien sûr, il a fallu une couleur dont la fluidité correspondait bien à la tenue exclusivement verticale du pinceau. Elle devait pouvoir s'écouler librement, sans former une goutte à la pointe de la brosse.
J'ai pu appliquer un réseau de lignes chaotique, mais répondant tout de même à la structure générale de cette chevelure. Il fut également possible de travailler en hachures avec cette même brosse, et ceci avec une extrême énergie. Très défoulant et expressionniste !
A partir de là, je vais donc pouvoir travailler le coloris du fond ainsi que sa tonalité finale. Je pourrai ensuite poursuivre l'élaboration de cette chevelure avec le même pinceau mais d'autres couleurs-tonalités  :o)


English Résumé

The purpose of this session is to test the final luminosity of the hair, in order to complete a background (as harmonious as possible at this early stage), on which I will finally be able to paint all the single hairs I want.
I painted with the striper brush and my very highest value (for this painting) made of golden ocher from Verona and a big amount of white (titanium and zinc). I had to find the appropriate fluidity and opacity for this paint, because I must hold my striper in a vertical position.
It was a fabulous experiment to paint those chaotic, yet a little structured, lines. It was also possible to paint some areas in cross hatching with a high expressionist energy !
From now on, I'll try to paint the background in the most precise value and colour, in order to complete hair in whole serenity (Just think how difficult it could be to adjust the background between every single hair...  :o)

lundi 3 mars 2014

Nefertitina - Première reprise du visage

 Anglophones, you're welcome ; if the google traduction (select your language in the right column) doesn't do it well, please find a little english résumé at the bottom of this article  :o)

Objectif

J'ai aujourd'hui effectué la première reprise du visage et fait évoluer la sous-couche du fond, modifiant ainsi la composition.

Matériel

Deux pinceaux mouilleurs en petit-gis (n° 0, 2) et un pinceau à jupon moyen en martre.
J'ai ajouté un pigment appelé hématite à ma palette. C'est ce pigment qui aura le rôle principal dans les tons foncés.
Note : je parle bien ici des tons foncés, non des ombres.
J'ai également utilisé un bouchon de liège...

Bilan

modification de la composition
 modification de la composition
Pour modifier ma composition sur la droite et offrir un nouvel espace, une nouvelle perspective au regard du sujet et du spectateur, j'ai choisi de supprimer le trait horizontal faisnat office d'avant-bras. Mais comment supprimer un trait de peinture sans recourir à une sur-épaisseur ?
J'ai fait quelques essais, dont voici le compte-rendu :
J'ai mis en oeuvre la gamme des moyens habituellement proposés à cet effet par les professionnels de la profession.
C'est ainsi que j'ai d'abord chercher à gratter : pointe de bois, lame de rasoir, papier de verre sont généralement convaincant si vous aimez ou avez besoin d'arme de destruction massive..
J'ai ensuite opté pour des moyens plus doux : humidification de la surface au spray (très imprécis) ou au pinceau, puis prélèvement des pigments perturbateurs à l'aide d'un chiffon (peu précis) ou d'un pinceau.  Le résultat est assez probant mais là aussi, attention à ne pas atteindre la couche précédente car... elle partira aussi, vous laissant les épaules et la mâchoires flageolantes.
Finalement, j'ai essayé un moyen intermédiaire et qui, pour mon propos du jour, a fait merveille : j'ai utilisé un bouchon de liège.
La surface latérale du cylindre permet d'enlever délicatement une étendue de pigment alors que l'arrête du cylindre permet de supprimer précisément des détail tout comme une simple gomme y parviendrait avec du crayon. Le bouchon se nettoie facilement et on peut lui donner la forme que l'on veut.
Je me retrouve donc avec une palette assez étendue de moyen de correction et c'est tant mieux. J'aime bien utiliser les heureux accidents, mais parfois, est-ce par défaut d'imagination (?), l'accident persiste a demeurer malheureux et là, la seule solution pour sortir de l'impasse et le retour en arrière dans le temps. Ces moyens sont donc extrêmes mais parfois bien utiles.
Pour ce qui est de la reprise du visage, j'ai donc utilisé principalement l'hématite peu diluée afin d'obtenir une tonalité relativement sombre.
L'effet obtenu étant devenu extrêment contrasté, j'ai effectué quelques retouches avec la même couleur diluée et du rouge de Venise, légèrement plus chaud que l'hématite qui tendrait facilement vers le poupre violacé, si on le laissait faire.
Je travaillerai les tonalités claires plus tard, lorsqu'il sera nécessaire d'harmoniser le visage au reste du tableau.
J'en profiterai pour retoucher l'expression de la bouche.

Reprise du visage



English Résumé

The purpose of this session is to modify the composition on its right side and to give more accuracy to the face in terms of light and contrasts.
In order to suppress the line of her arm, I use a piece of cork. It's a very precise erasing tool, somehow less devastating than a razor blade or a moistened piece of tissue. With the cork, I succeeded to erase just one coat of pigment, little by little with a surprising easiness.
The colour I added to the face is the hematite, a deep cold red I will use as my darkest tonality. Please notice I speak about tonality, not about shadows. At this point, my shadows are a kind of warm orange earth.
Because of the strength of the hematite, I had to reinforce the shadows with glazes of the same hematite and also with glazes of Venice red, which is warmer.
I'll work the light tones during another session, in order to harmonize the face with the rest of the painting, and in order to soften the expression of the mouth  :o)

dimanche 2 mars 2014

Nefertitina - Première sous-couche achevée

 Anglophones, you're welcome ; if the google traduction (select your language in the right column) doesn't do it well, please find a little english résumé at the bottom of this article  :o)

Objectif
image du pinceau de type striper
striper

J'ai aujourd'hui développé la chevelure en commençant par poser les masses tonales ; J'ai également voulu donner une certaine valeur au fond. Comme à mon habitude, je termine la session en harmonisant toute la surface par des glacis et des vellature légers.

Matériel

J'ai introduit deux couleurs pour cette session : l'ocre doré de Vérone et la terre rouge de Venise.
J'ai utilisé quatre pinceaux mouilleurs (N° 2, 4, 8 et 16)  en petit-gris et un striper (N° 0) lui-aussi en petit-gis. J'ai aussi utilisé le pinceau à jupon en martre.

Bilan


On voit quelques lignes de chevelures déjà représentées ; il s'agissait surtout de faire un essai de pinceau. J'ai en effet choisi de tenter le dessin chaotique à l'aide d'un stripper. Ce pinceau à manche très court  (env. 8cm) et poils très longs (env. 6cm) est utilisé généralement en carrosserie dans l'art du striping.
image de la chevelure retournée en cascade
cascade
J'y ai pris tellement goût que j'ai du me forcer à arrêter. Je désire en effet donner d'abord quelques tonalités de fond avant de détailler la chevelure. J'ai donné ces premières valeurs claires et ombrées en utilisant le jaune primaire, l'ocre doré en teinte claire et quelques touches de rouge de Venise.
La meilleure façon de peindre librement cette chevelure consiste à retourner le tableau sens dessus dessous.

J'ai fait un dégradé de cette même couleur sur le fond, ce qui n'est possible qu'en travaillant à deux pinceaux ; le petit pose les jus très légers en pigment et le gros prépare la surface au médium de base et repasse ensuite pour dégrader les touches posées. C'est un petit peu sportif, mais cela donne un résultat impossible à obtenir avec la tempera par d'autres moyens.
première reprise
On constate un léger déséquilibre de l'image dans sa partie supérieur gauche : cette zone sera principalement recouverte de cheveux peints dans le détail, travail qui sera effectué lors d'une session ultérieure avec le striper et de fins pinceaux de martre dont j'attends la livraison  :o)
J'ai également repris les traits et les ombres du visage au rouge de venise et à la teinte d'ocre doré de Vérone.
Je constate que j'aurai pu étendre le fond plus près de la tête dans la partie inférieure gauche du tableau, au-dessus de l'épaule. J'aurai vite ajouté cette petite surface lors de la prochaine session :o)
Je n'ai pas encore défini ce que serait la partie inférieure droite du tableau : vais-je utiliser la courbe en épaule et avant-bras ou vais-je lui donner un autre sens ? Je peux aussi l'éliminer, si le besoin s'en fait sentir en terme de dynamique ou/et d'équilibre général. A voir...


English Résumé

The purpose of this session is to give a tonal ground to the hair. To do it very freely, I turned the panel upside down and painted the flow of a cascade. I also gave a try to a stripe brush, just to see if I can manage to paint a chaotic net of hair with that very specific brush, originally made to trace long fine stripes on car wings.
I also painted a tonal value to the ground of the image and made first glazes on the figure.

jeudi 27 février 2014

Nefertitina - l'ébauche

Anglophones, you're welcome ; if the google traduction (select your language in the right column) doesn't do it well, please find a little english résumé at the bottom of this article  :o)
 
Aujourd'hui est le jour d'ouverture du panneau.

Objectif

Il s'agira simplement de faire l'ébauche du portrait en tenant compte des apprentissages faits pendant les deux premières études, soit celle du visage et les deux qui concernent la chevelure (1 et 2).

Matériel

J'ai bien entendu utilisé le panneau MDF préparé la semaine dernière et dont le processus se trouve expliqué ici.
Pour l'ébauche proprement dite, j'ai utilisé des crayons de pastel à base huileuse Polychromos de Faber Castell. J'ai pris une teinte proche de la couleur brute du panneau pour le carroyage de façon à ne pas être dérangé par la géométrie des carrés lorsque je veux dessiner librement. Les carreaux ne me serviront que d'éventuels repères pour la mise en place générale des proportions visage-chevelure. Je les efface dès que possible avec les doigts et parfois avec la gomme mie de pain.
Pour le dessin du visage, j'utilise un rouge presque primaire, un jaune primaire et du blanc.
Pour la chevelure, les mêmes couleurs plus un terre de sienne naturelle font l'affaire.

Bilan

Ébauche au crayon sur panneau mdf
Ébauche au crayon sur panneau mdf
Je n'ai développé que la masse générale des lumières de la chevelure, de façon à me laisser la possibilité d'entre progressivement dans le détail des cheveux avec différents pinceaux. Comme je l'avais indiqué lors des études de cheveux, il est possible que j'utilise autant le sgraffito que les pinceaux pour cette chevelure.
Pour le visage, j'ai eu énormément de plaisir à le définir de la pointe du crayon augmenté du porte-crayon. C'étaient déjà des gestes propres à la peinture au pinceau. Une merveille à travailler, sans parler du délicieux sujet  :o)
Je rappelle que l'ébauche est en fait la première respiration de l'élaboration de l'image. Je recouvrirai dès demain les traits de crayons avec une émulsion au jaune d'oeuf, colorée ou non. Ce sera alors le départ du passage à la peinture, ce qui n'empêchera nullement des gestes de dessinateur, tout comme je ne me suis pas privé des gestes du peintre lors de l'élaboration de l'ébauche qui revêt pour moi le caractère d'une première sous-couche.
En fait, je ne vois aucune raison valable de vouloir absolument distingué ces actes complémentaires.


English Résumé

This sketch has been done with coloured pencils Polychromos from Faber Castell on the former prepared MDF pannel. I'm used to holding the pencils by their extreme top, as if they were paint brushes. It helps me to make the image appear slowly, gradually.
The oil base of these pencils allow them to be well covered by the egg yolk emulsion (tinted or not) I will make tomorrow.

mardi 18 février 2014

TEMPERA sur MDF

__  Objectifs

    Est-il possible de peindre avec des tempera maigres et grasses sur un panneau de mdf, sans s'imposer l'application du gesso ou le marouflage d'un papier ou d'une toile ?
    Il s'agit de simplifier encore le processus artistique, sans péjorer sa qualité ni sa pérennité.
    Les règles à respecter pour cela concernent la porosité de la surface à recouvrir, qui diminue en fonction de l'augmentation de la phase huileuse.
Nous devons tenir compte d'une très grande porosité du mdf brut, qui agit comme une véritable éponge en présence d'eau. Or une émulsion contient une part d'eau non négligeable. Il faut donc diminuer la capacité d'absorption du mdf, sous peine de voir le pigment demeurer en surface, privé de son liant et donc prêt à retourner à la poussière.




__  Protocole

    Je propose donc de mettre deux couches de gélatine jouant le rôle de bouche-pores. Ceci se fait sur les deux faces et les quatre tranches.
première couche
première couche
Ensuite, après un ponçage assez fin (grain 320) on applique sur les tranches et le verso une tempera moyennement liquide de terre d'ombre naturelle (couleur très siccative et relativement neutre, bien qu'assez sombre ; rien n'empêche d'utiliser du blanc de titane-zinc ou tout autre pigment solide et séchant assez rapidement).
Selon l'efficacité des deux couches préalables de gel, deux couches de tempera sont suffisantes à assurer une bonne imperméabilité des faces non picturales. En cas de doute ou de pulsion perfectionniste on peut sans autre passer une troisième couche qui fera de cet envers une merveille de sombre chaleur. Georges de la Tour ne l'aurait pas renié.

On peut à ce stade considéré que le panneau est encapsulé et prêt pour les finitions de la préparation du recto, soit de la face qui sera le support de l'image.
seconde couche
seconde couche
Voici comment : 
- après un ponçage fin (grain 400 ou plus), on applique une nouvelle couche de gélatine, augmentée de 5 à 10 % de jaune d'oeuf. Ce dernier rendra le feuil de gel moins friable et plus accueillant pour les ébauches et autres sous-couches.

NB : On peut, si les deux premières couches de gel vous semblent suffisantes, passer directement à l'ébauche ; c'est alors cette dernière que l'on couvrira du mélange gel-jaune ou, plus simplement, d'une couche de médium de base dilué avec trois volumes d'eau distillée (elle ressemble à un papier marouflé et préparé au médium de base (voir l'article "Préparation du papier pour tempera grasse").

 Note : A ce stade, aucune mention de fond lumineux (en remplacement d'un gesso blanc) n'a été faite.

Le mdf est de couleur terre de sienne (grosso modo) et permet une ébauche facile puisque fonctionnant immédiatement comme demi-ton ; restent à poser les lumières et les ombres.
Il est possible de donner le fond lumineux ensuite, lors de la pose de la couche de médium de base protectrice, en lui ajoutant du blanc 'titazinc' par exemple. Une première passe serait juste suffisant pour éclaircir sans anéantir l'ébauche, les lumières fortes pouvant être affermies par des vellature ultérieures.

    Ceci dit, rien n'empêche d'ajouter un pigment blanc à la préparation de gel enrichi d'oeuf que nous posons avant l'ébauche.

Quoi qu'il en soit, ce sont les différentes couches de tempera au jaune d'oeuf qui parachèveront l'encapsulation du panneau de mdf et le protégeront des tentations d'absorber l'éventuelle humidité ambiante.  En contrepartie, la couche picturale ne pourra être endommagée par des gonflements ou des moisissures provenant de l'intérieur du panneau.

__  Conclusion

Cette méthode, bien que ressemblant à une traditionnelle préparation au gesso est néanmoins beaucoup plus économique en peine et en temps.
En effet, nul besoin de préparer des enduits nécessitant une certaine température et donc la mise en oeuvre d'un bain-marie.
Nul besoin d'être hyper-fin lors de la pose de la tempera : deux voire trois couches et votre surface est parfaitement régulière. Au demeurant, ce n'est pas la surface picturale qui est enduite. Le ponçage progressif du gesso jusqu'à une granulométrie de 600 voire 1000 n'est plus qu'un souvenir.  Si par nostalgie on désire poncer la surface du mdf aussi finement, on peut le faire sans problème et sans laisser de trace : le mdf est parfaitement docile.
Pour terminer la liste des avantages, retenons le fait que si le panneau se voile très légèrement lors de l'application des deux premières couches de gel, il se redresse parfaitement lors du séchage.  Les couches de tempera provoque le même phénomène, mais d'une manière encore plus ténue, la tempera séchant beaucoup plus vite que le gel et ne pouvant,grâce à ce dernier, qu'à peine pénétrer encore la surface.
C'est ainsi que pour quatre panneaux totalisant un demi mètre carré il ne m'a fallu qu'un total de deux heures de travail, y compris la préparation du gel et de la tempera, du lavage du matériel et du rangement de l'atelier.
Vous ajoutez à cela les temps de séchage, soit un quart d'heure entre les deux couches de gel et une nuit avant de passer la première couche de tempera. La deuxième couche peut se passer quasi immédiatement  :o)

Franchement, je ne passerai plus mon temps à poser du gesso, sauf  crise irrépressible de nostalgie. Quant au marouflage du papier d'aquarelle, je le garderai pour des panneaux qui ne présenterait pas une surface favorable, ou pour prolonger un dessin en peinture si l'envie m'en prenait.
le résultat
Le résultat

Pour la petite histoire

Cette idée de peindre sur panneau brut me trottait dans la tête depuis des mois.   J'ai sauté le pas après avoir lu le Compendium de Jacques Blockx offert par un ami de Belgique -qu'hommage lui soit ici rendu une fois encore- et dans lequel le mettre préparateur explique qu'on peut et même devrait peindre sur bois brut pour une excellente conservation ; la précaution à prendre serait de bien nettoyer le panneau à l'essence de térébenthine (pour éviter que de l'eau ne voile le panneau de bois) et «de les enduire ensuite d'une mince couche d'huile pour favoriser l'adhérence et pour empêcher les couleurs de s'emboire outre mesure». Il ajoute qu'on peut remplacer l'huile par l'application au tampon de gomme-laque (lire les pages 23 et 49 de l'édition de 1921).
Ce qui m’amena à penser qu'on pourrait enrichir la tempera de terre d'ombre avec du vernis dammar. Mais ne sachant pas comment cette résine dammar réagit en présence des composants résineux du mdf, j'ai préféré m'abstenir de cette adjonction pour le moment.  Il faudrait faire des essais à long terme ou trouver le renseignement ailleurs que là où j'ai déjà longuement cherché  :o)



vendredi 14 février 2014

PROCESSUS ORCHIDÉE - Nouvelle Approche

__ Session 1 __


_ Objectifs


ébauche au crayon
ébauche au crayon
Essayer de mettre en place un processus de base qui me soit favorable tant sur le plan de l'efficacité que de la durabilité de l'image et du plaisir que j'ai à l'élaborer.

_ Déroulement

    Mise en place de la composition au crayon de couleur Polychromos de Faber-Castell, c'est-à-dire des couleurs à base huileuse !  Cela me permet de faire une recherche colorée très légère en terme de valeur.  L'avantage est double :
    - j'économise du temps et de la palette putride    ;
    - je conserve un fond relativement lumineux pour travailler mes couches tempera en transparence ;

    - comme les traces de crayon sont grasses, elles acceptent sans problème une sur-couche de médium de base (j + ô) pour protéger les fibres de cellulose de l'huile liquide pénétrante -le crayon n'est que couvrant et donc inoffensif ; il sera possible ensuite de revenir par grattage jusqu'à cette couche de protection, d'autant que je vais la doubler d'un médium maigre à la résine dammar (j + d + ô).

Viennent ensuite les reprises a tempera. Je n'utilise pour l'heure que les trois couleurs primaires, posées en hachures et en glacis successifs, déterminant progressivement les zones chaudes, froides, en prévision des zones lumineuses et sombres.
J'ai fait tout ceci durant les trois premières sessions.

_ Bilan

première reprise a tempera
première reprise a tempera
    Ce fut un vrai plaisir de "dessiner"
Je me rends bien compte qu'en plus du plaisir de peindre, j'ai réellement besoin de dessiner, c'est-à-dire de mettre en concept par l'image.  C'est quelque chose entre l'écriture et la peinture, entre la parole et la fabrication, la matérialisation de l'image.
    La pose du médium à l'oeuf implique un certain jaunissement de l'image.   Cela n'a pas d'importance pour les endroits qui seront recouverts de nouveaux pigments, mais cela implique que je perds le blanc originel du support.
Peut-être devrais-je ajouter une certaine quantité de pigment blanc à ce médium de protection , l'inconvénient serait de perdre une partie de la coloration initialement dessinée, mais je conserverai un plus grand potentiel de luminosité.
    Il faudra voir dans quelle mesure le jaunissement du médium de protection s'éclaircira au fur et à mesure de son séchage complet, de sa siccativation en profondeur.  Peut-être suffit-il d'attendre quelques jours pour avoir une protection totalement translucide et incolore.

__ Session 2 __


_ Objectifs

    Une fois les sous-couches posées avec les primaires transparentes seules, je cherche à retravailler les luminosités en utilisant des vellature ; ces dernières sont constituées de blanc seul, parfois, mais le plus souvent de blancs teintés de diverses terres.

_ Déroulement



seconde reprise a tempera
seconde reprise a tempera

Pour les blancs c'est selon :
    - l'oxyde de zinc, très translucide et peu siccatif, permet de trouver des nuances aux teintes composées ; il permet également de voiler des couleurs déjà posées et qui demanderaient un peu plus de luminosité -vellatura-, mais de manière très progressive. Contrairement au titane, il ne prend pas tout de suite l'apparence crayeuse
    - l'oxyde de titane, très couvrant et siccatif, permet un retour rapide à une grande luminosité de fond ; c'est la lessive qui permet de calmer les excès des sous-couches ; cela autorise aussi les changements d'orientation de la composition
    - le 'tizinc' -appellation non contrôlée- est un mélange de 2/3 titane et 1/3 zinc. Il permet de blanchir ou éclaircir rapidement mais avec une certaine marge de manoeuvre. On dit qu'il est celui qui se rapproche le plus de la céruse, mais il est toutefois moins siccatif, en partie à cause du zinc.

Les teintes de terres permettent un voilage ou un lavage des zones colorées en fonction de la température de couleur que l'on désire :
    - pour une vellature chaude, l'ocre jaune ou doré ou de Chypre, voire un jaune hansa primaire
    - pour des chairs, le rouge de Venise ou l'hématite, en nuances plutôt refroidies par le blanc de titane, voire un violet quinacridone primaire
    - pour une vellature froide, la tob -terre d'ombre brûlée- voire un bleu phtalocyanine primaire.
Premières vellature
Premières vellature
Bien sûr, les couleurs primaires ne sont pas considérées comme des terres et sont transparentes, s'alliant donc bien au blanc de zinc lui aussi translucide ; les terres, opaques, peuvent s’accommoder très bien du blanc de titane ou du tizinc plus souple et moins crayeux.

Quoi qu'il en soit, j'ai posé ces voiles en suivant le processus suivant :
    - premières passes en hachures, parfois croisées, pour 'entrer' très progressivement dans la couleur avec des pinceaus à jupon
    - lorsque les zones sont bien délimitées et la tonalité presque atteinte, j'utilise des mouilleurs en petit-gris pour poser des voiles plus larges et presque secs qui harmoniseront les surfaces, atténuant légèrement la présence des traits
    - je reviens ensuite aux couleurs avec un médium mi-gras cette fois-ci, utilisant alternativement les deux méthodes et types de pinceaux, jusqu'à ce que toutes les couleurs et toutes les valeurs soient définitivement atteintes.

La peinture est posée
La peinture est posée

_ Bilan

    Si lors de la première session j'ai eu le plaisir de dessiner, dans la seconde ce fut celui de peindre que je me suis accordé, bien que les hachures soient plutôt des graphismes ; les mélanges sur la palette ou en transparence sur le tableau, le choix des pigments, le dosage des médiums et de l'eau (onctuoisité et transparence), les variations de taille, de qualité et de touches des pinceaux, bref tout cela était du ressort de la pure peinture, tout en laissant par endroit transparaître la couche première qui était dessinée.
    Je dois cependant noter que j'ai omis de poser une couche de médium pur avec résine dammar après la pose des blancs ; il vaudrait mieux que j'y pense à l'avenir, car cette couche me permet d'isoler les blancs des couleurs et de pouvoir gratter ces dernières pour retrouver les blancs(*).
    Pour ma part, je considère cela comme du pure plaisir d'imagier, me fiant tantôt au modèle mais aussi à ce que le tableau me suggère par ses caractéristiques propres.
    Reste les finitions qui, selon toute vraisemblance, allieront à nouveau les deux attitudes picturales.

(*)    Ces couches intermédiaires et insolubles sont indispensables avant et après chaque couche ; il faut bien les laisser sécher avant toute nouvelle intervention. Elles sont presque équivalente au vernis à retoucher ; en fait, lorsqu'elle est posée en fin de session elle est comme un vernis d'encollage, et en début de session elle est comme un vernis à retoucher ; il faut cependant prendre garde en début de session à ne pas la poser en une passe large et généreuse, ce qui rendrait la couche inférieure trop facilement dommageable, à cause de l'excès momentané d'humidité.  Ces couches d'une passe sont à réserver pour une fin de session, suivies d'un temps de séchage d'une nuit. En début de session, on peut très bien les poser comme des glacis, au fur et à mesure de l'avancée du travail.  Elles sèchent vite tout en restant collante juste le minimum nécessaire à la bonne adhésion de la couche suivante. Elle joue bien là le rôle de vernis à retoucher.

__ Session 3 __


_ Objectifs

    Terminer l'image en lui donnant les caractéristiques visuelles harmonieuses et expressives qui ont motivés son élaboration
ébauche au crayon - détail
ébauche au crayon - détail

_ Déroulement

    Après une pause visuelle, je me réfère au modèle pour vérifier qu'aucune bonne part ne soit omise sur le tableau, puis je l'oublie, ne me référant qu'à ce que me montre la surface picturale. C'est ainsi que je vais pouvoir lui donner son équilibre et sa propre harmonie par les vellature et les glacis, mais aussi par des touches de couleurs pures déposées finement çà et là au gré des nécessités en terme de rehauts colorés, lumineux et sombres, chauds et froids ; je m'assure que la troisième dimension, voire la quatrième, soit bien mise en place, tout en évitant de les surjouer, de les caricaturer.

_ Bilan

détail peinture achevée
détail peinture achevée
    Ce travail est de la patiente orfèvrerie ; si je devais sentir une impatience ou un agacement, il vaudrait mieux attendre un meilleur moment, car c'est maintenant que tout se joue et se détermine.

    De fait, la patience et la clarté visuelle sont de la partie aujourd'hui et ce sont à nouveau quatre heures de pure plaisir pictural.   Le résultat plaira à autrui ou non, cela m'importe peu en ce moment car de mon pont de vue je me retrouve complètement dans cette image et peut l'assumer pour ici et maintenant  :o)
le processus est fini
le processus est fini
rappel photo
rappel photo

Préparation du papier pour tempera grasse

Cet article a pour but de faire un rappel des différentes façon de préparer un papier marouflé pour le rendre apte à recevoir une peinture émulsionnée avec de l'huile et de l'oeuf, autrement dit une tempera mi-grasse.   On se souvient que la cellulose du papier est particulièrement sensible aux acides en général, les acides gras en particulier.   Il s'agit donc de protéger le papier et de recouvrir sa surface d'une texture favorable à l'accrochage de la tempera.

Protocoles


rappel de la recette du gel : 3 feuilles dans ¼cup d'eau tiède (max 60°C)


a) si le papier est absorbant, passer d'abord 2x 1 gel + 24h séchage
b) préparer du blanc de zinc avec une émulsion mi-grasse -->
    [1 blc zinc poudre + 1 (1j + 1h + 2ô)] + 1/5-1/4 h
c) passer 2x [1 couche sans tirer] + 10-15' séchage

_______________________  OU ______________________


a) id
b) préparer le fond pour tempera, soit :
    1gel + 1blc zinc poudre + 1 blc Meudon + 1/3-1/2 h  >> on mélange les deux poudres à sec, on ajoute et mélange le gel tiédi , on termine en mélangeant peu à peu l'huile
c) id mais ensuit, laisser sécher 10 jours ! NB: fond semi-absorbant

_______________________  OU ______________________


a) dessiner au crayon base huile, p ex Polychromos de Faber-Castell
b) recouvrir la surface avec du médium de base puis du médium maigre  -->
    (1j + 1ô) puis (1j + 1 dammar + 1-2ô)
ou éventuellement
b') médium de base puis médium maigre + blc zinc poudre ,  où le médium de base sert à protéger les fibres de cellulose du papier contre les acides gras de l'huile !

NOTA :  Isabel Bishop met une couche de médium maigre (dammar) après chaque couche pigmentaire, afin de ne plus vivre l'expérience de voir sa peinture tomber en flocons !!

Bilan

J'ai fait le test de la première préparation sur papier Arches 300 marouflé sur bois.  Je n'ai pas passé les deux couches de gel, sachant que ce papier est parfaitement encollé.
Pour une surface équivalente à A4, il a fallu 10ml de poudre de zinc et environ 3 ml d'huile de noix. Cela représente un tube d'environ 15ml de peinture épaisse, qu'il faut un peu diluer pour qu'elle soit facile à étendre sans trop tirer.
Je me suis rendu compte de deux choses :
    - au prix de l'huile de noix, il vaut mieux réserver ce pré-traitement aux vrais oeuvres ; les études atteindraient un prix prohibitif.
    - cette peinture mi-grasse contient finalement beaucoup d'huile : celle contenu dans le médium de broyage plus celle ajoutée en fin de préparation ;  la protection du papier ne peut être assurée complètement que si on lui met une à deux couches de gel au préalable.

!! ==>> après une semaine, la couche de médium mi-gras + blc de zinc + 1/4 h n'est toujours pas sèche |:o,

Sachant que la recette N°2 propose un enduit traditionnel de gesso, je ne la teste pas cette fois-ci ; le gesso est pour moi un enduit fascinant à travailler, bien que fragile, mais le travail requis pour le mettre en oeuvre devient actuellement hors de ma portée physique, sur le plan de la résistance. Il s'agit d'un protocole long, minutieux, demandant beaucoup de place et de matériel.   Je ne vois pas de simplification à le mettre sur du papier.

J'ai également une pratique de la troisième recette, sauf pour la partie sous-couche au crayon de couleur à base huileuse.

Conclusion
  :  Je pense que sur un dessin d'étude, la pose d'une couche de médium de base, éventuellement enrichi de blanc de zinc sera optimale.
Il faudrait tester la couche de gel sur papier, pour voir si elle accepte les trait de Polychromos aussi bien que le papier nu.

==>> bilan de l'expérience : le Polychromos tient sur papier couché de gélatine :o)