dimanche 19 janvier 2014

Le jour du désespoir


Voici une étape dont je tiens plus que tout à parler.
Systématiquement, au cours de mes travaux graphiques ou/et picturaux, arrive un moment, LE moment, où je sombre dans le désespoir le plus noir.
C'est le cas aujourd'hui.
Voici des images pour mieux comprendre :
hier
aujourd'hui


A gauche, ce que j'obtenais à la fin d'une journée de labeur. Certes, le bas de l'image est en retard sur le haut, mais je me réjouissais d'obtenir une atmosphère chaude, lumineuse, et puis tout allait bien.   Je décidais donc en toute sérénité, en toute naïveté, que tout irait bien si je m'occupais de donner du corps à la chevelure et un contraste plus élevé.    Pour y parvenir, je pensais que quelques touches à la tob (terre d'ombre brûlée) feraient merveilleusement l'affaire.   Certes, j'aurais pu y aller directement d'une tonalité bleue très froide, mais je craignais que les cheveux deviennent verdasses.   Je n'ai pas pensé sur le moment qu'une teinte violacée aurait pu faire l'affaire.    J'y pense en écrivant ces lignes et je pense que les lavis d'unification seront donc violacés.
Toujours est-il que j'y vais des mes jus tob sur les cheveux avec un pinceau plat en oreille de boeuf (les poils seulement).   On le voit sur l'image de droite, le résultat est un peu art déco, mais c'est sans importance, car de nombreux glacis doivent en atténuer les formes et les teinter voire même les foncer.
J'y vais ensuite de mes hachures sur le haut du tableau -et de la poitrine en l'occurrence- et cela semble aller.    Je remarque bien avec une légère appréhension que ma sous-couche se ternit et perd en luminosité, mais pour ce dernier point en tout cas c'était le but recherché.
Je n'ai pas touché le sein plus loin que son départ, laissant le lobe en l'état.
Pour le bras, j'ai donné quelques hachures au niveau des ombres de crêtes puis, j'ai pris un mouilleux en petit-gris pour donner des touches plus larges sur la surface ombrée du bras.   Le résultat était assez bon, meilleur que ce que j'avais laissé le jour précédent.    Fort de ce constat, je décide de prendre un mouilleux un peu plus grand pour faire le ventre et donc diminuer le nombre de coups de pinceaux, entendez de traces disgracieuses.
Et voilà.   Je me rends bien compte qu'il n'y a pas de quoi se aller se pendre, mais je supporte très mal le résultat tel qu'il est là.   Ce qui me chagrine le plus (mouchoir, s'il-vous-plaît .. merci)c'est la perte de lumière chaude sur le haut de la poitrine et le côté droit du tableau.   Je peux bien sûr rattraper tout ça en posant des couleurs opaques, mais pour l'effet de lumière translucide tel qu'il était, c'est fichu.  }:o#
Bon.   Je vais laisser reposer tout l'tralala et on verra ce que mon génie naturel m'amènera comme trouvaille picturale !
Je dois reconnaître que de mettre tout ceci par écrit me donne un peu de recul salutaire.   C'est finalement une bonne chose que ces trucs là arrivent, car une fois l'onde de choc amortie, je me retrouve en état de créativité et, surtout, de curiosité.   Car en autodidacte, je n'ai pas de solution toute cuite.   je m’attends donc à une bonne surprise ;
et j'adore les surprises, surtout si elles sont étranges   :o)

Merci.

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