J'ai travaillé environ 4 heures sur le modelé de la figure de Marthe.
Chargé d'un rouge de Venise assez dilué de médium maigre, mon pinceau à jupon en martre rouge s'est promené sur tout son corps, essentiellement le haut, mais également sur le bras et l'abdomen. Plusieurs milliers de petits traits, comme si j'avais travaillé au crayon, mais c'était de la peinture.
Par moment, j'égalisai un peu les surfaces travaillant au pinceau à lasure, mais sec. Cela m'offrait la possibilité de nuancer beaucoup plus subtilement mes tons.
J'ai ensuite passé des glacis légers de la même couleur, dilué encore un peu avec le même médium, de l'eau et un peu de jaune d'oeuf pur. Ces glacis, passés au large pinceau japonais en poil de chèvre, permettent d'unifier la surface, ne la modulant que légèrement. Deux premiers glacis espacés d'une vingtaine de minutes, suivis d'encore deux glacis supplémentaire réchauffés d'une pointe d'ocre doré.
J'ai également passé de cette mayonnaise sur le bras et le ventre de Marie, ainsi que sur sa chevelure.
La prochaine étape sera consacrée probablement à la chevelure de Marthe ainsi qu'à un travail similaire à celui de ce jour, mais avec des couleurs claires.
Journal de mes recherches et créations d'images, dessins, peintures a tempera à l'œuf, huile, aquarelle et informatiques. On y parle recettes d'atelier. On y voit des croquis, des oeuvres en cours et achevées. On y effeuille l'art, de près, de loin et de travers, mais discrètement. Meluzzina est la couleur de sous-couche rouge qui, recouverte de la teinte finale, donne vie aux joues d'un portrait ; c'est Cennino Cennini qui en parle dans son «Trattato della pittura».
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