mercredi 15 janvier 2014

Libérer mes touches

Bilan
Le propos de cette session

Au stade où j'en suis, j'aimerais vérifier -ou redéfinir- l'orientation prise par les images, leur cohérence.
Force m'est de constater que j'ai une façon de travailler qui n'est plus tout-à-fait de l'aquarelle, pour cause de matériaux différents, proches de l'huile, sans pour autant que je souscrive entièrement à l'usage des pâtes très opaques propres à cette dernière technique.
Ce que je remarque aussi, c'est que je peins autant que je dessine sur ma surface.
Donc, de très grands aplats proches des lavis d'aquarelles -mais ici ce sont des glacis et des vellature- et des interventions translucides voire semi-opaques faites en tracés et touches brèves ou sinueuses, assez graphiques en tout cas.  De quoi faire frémir les peintres-pâtissiers des XXème et XXIème siècles  ;o)
Toujours est-il que je veux prendre bien conscience de cet état de fait et accepter dès lors de libérer carrément et inconditionnellement ma touche de pinceau (ou chiffon, doigt, stylet, crayon, etc).
Sans tomber dans la pose, le sur-jeu de style, les pathétiques effets de manche.
Voilà pour la forme. Provisoirement ?
Quant à l'évolution du fond de chaque image, voyons les une après l'autre.

Marie

A-plats et graphismes
Il y a des choix à faire : je pense que si je veux tout de même donner une petite impression de sérénité à cette image, il faudra que je calme la gestuelle graphique sur le corps. Pour ce faire, je ne vois que des glacis et des voiles unificateurs, sachant que la chevelure ne sera pas touchée.   Il est probable que du blanc de tizinc (titane 30% + zinc 70%) puisse parfaitement convenir pour offrir à cette Marie un ton de chair clair, tendance froid dans les ombres et chaud dans les clairs.
> NB <
Bien marquer les accents lumineux sur le flanc du sein et le fond ;
Ne pas louper le modelage de la main, sans sur-travailler.

Marthe
sous-couches (suite)

Un énorme travail de mise en place de la couleur est nécessaire sur l'ensemble de la figure, cheveux compris.   Nous avons actuellement une sous-couche de couleurs chaudes, avec une luminosité acceptable, malgré des transitions un peu brutales.  J'avais choisi, sur le 'motif', d'utiliser des tonalités rouge de Venise dans les valeurs élevées. Peut-être, avec de la patience, pourrais-je virer la couleur actuelle vers cette couleur à force de voiles légers :
> soit je détrempe à chaque fois la surface, rendant la gestuelle du pinceau invisible ou presque ,
> soit, avec la même vellatura, je passe de petits coups de petit petit-gris presque essoré.
Le désavantage du premier réside essentiellement dans les temps de séchage : 5 minutes de peinture pour 1 heure de séchage, voire plus si le papier gondole...
L'avantage du second procédé est essentiellement la présence visible et probablement vibrante des coups de pinceau, ce qui ajoute le dynamisme nécessaire à cette monumentale et sculpturale Marthe ; bien sûr, les temps de séchage réduits sont bons à prendre...  :o)
Il suffira de préparer trois teintes de rouge avec blanc de tizinc et quelques nuances d'ocre doré et de tob pour que le tour soit joué...

Résultat

Marie
Chevelure a tempera ;
ni aquarelle, ni huile !

J'ai effectué des vellature de tizinc + ocre doré avec du medium de base et du médium maigre sur le fond et le corps, laissant les bordures en couleurs vives de glacis rouges' et ocre doré. J'ai donné un glacis rouge' sur la chevelure de Marie.
Merveilleuse expérience de pinceau libre ou plutôt, dans mon cas, libéré.J'ai travaillé la chevelure avec des glacis ocre doré, toujours avec du médium maigre.

Marthe

J'ai réunifié en le bleutant le fond ; j'ai réchauffé le corps de glacis ocre doré et donné quelques lumières à l'aide de vellatures de tizinc + ocre doré [voir image "sous-couches (suite)"].
Je garde le long travail sur le corps pour la prochaine session, qui sera la neuvième.

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