mardi 7 janvier 2014

Question de vie ou de mort

La question est la suivante :
texture ressemblant à un mur de pierre avec des lichens oranges
texture créée avec GIMP

comment donner vie à une image ?

J'ai remarqué que beaucoup d'artiste infographistes utilisaient des textures pour essayer de donner un semblant de "réalisme" aux surfaces colorées de leurs images.    Ces textures sont parfois générées automatiquement à partir d'échantillons : ce sont généralement des toiles de fonds, et autres imitations de support.   Parfois ils utilisent une image entière qu'ils incrustent par calcul dans l'image principale.


Mais un peintre, comment fait-il pour manifester la présence de la vie dans sa toile ?
Entendons-nous bien. Il ne s'agit pas de représenter une image de la vie en exécutant un portrait plutôt qu'une machine à laver la vaisselle.  Je parle bien de montrer la "présence"de  la vie sur l'image, sa manifestation physique.
Et bien je pense que le point commun à toutes les manifestations du vivant et le principe du chaos. Je parle du chaos tel qu'on le conçoit en mathématique, en physique et en biologie naturellement.
Parterre de fleurs graphiques et multicolores générée par calcul de fractale
Flore en fractale
Quelles en sont les manifestations visuelles ?  Il y a les courbes fractales évidemment, mais on se retrouve dans le domaine d'application de l'ordinateur (ceux qui ont essayé de dessiner une fractale à la main me comprendront parfaitement).
Une autre possibilité, fréquemment employée est la giclure de peinture, certains artistes n'hésitant pas à "tacher" leur surface picturale avant même de commencer le dessin et répètent le processus en cours de réalisation.
Pourquoi ne pas utiliser ce moyen si facile à mettre en oeuvre ?
Simplement parce que le geste qu'il implique, le jet de peinture contre la création, m'est symboliquement insupportable, car je le vis comme une maculation, une salissure.
Pourtant, la répartition des gouttes de peinture sont chaotiques. Enfin presque, car leur projection est tout de même dirigée vers le tableau uniquement.
Surface peinte en bleu, avec traces de coulures de la peinture

Y. Klein - sans titre


Yves Klein utilisait les manifestations de la matière colorée, mais aussi sa voiture. Il utilisait les traces des objets, insectes, poussières, végétaux de rencontre sur son trajet pour manifester la vie. Le procédé est intéressant pour lui-même, mais je ne vois pas pourquoi je promènerais un portrait dans la nature en espérant que quelque malheureux insecte vienne s'y engluer.  Ce serait une manifestation de mise à mort plus que de présence de vie.

Je n'ai donc pas encore de solution toute faite pour l'instant. Je dois me contenter des manifestations chaotiques de mes gestes, de mes décisions, de mes coups dans le mille et de mes nombreuses erreurs pour manifester la présence de la vie dans mes images.
M'en contenterai-je ?
Pourquoi pas ?
Si Rubens ou Turner (ordre chronologique) y parvenaient, alors pour moi, vous pensez .. hum .. peace of cake !  hum...
Portrait de fillette blonde au regard pénétrant et souriant
Rubens - Clara Serena
Turner - Tempête en mer [...]
















Et Marthe, et Marie ?

Elles se portent à merveille ! J'ai donner une couche de médium de base (1 j + 2 ô) que j'ai dilué de deux volumes d'ô.
J'ai ensuite passé deux couches sur le fond. Il s'agissait pour Marthe d'une vellatura de blanc de titane teinté de tob ; pour Marie, j'ai également donné deux couches sur le fond d'une vellatura blonde de blanc de titane teinté d'un ocre doré.
Le résultat est que, alors que les deux figures sont actuellement de teintes froides -teintes de tob- c'est la température du fond qui leurs donnent leurs propres chaleurs : Marthe devient chaude en contraste de son fond froid et inversement pour Marie qui devient froide sur fond chaud.
Il ne s'agit que de contraste simultané, mais la subtilité du résultat est agréable à constater.
^~
oo
°

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